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L’heure de pointe avec SOKÏO Industrie

L’Heure de pointe est une série d’événements mettant en lumière les parcours inspirants de personnes étudiantes et de diplômées qui ont osé aller au-delà de leur projet de recherche. Sous forme de panel, ces rencontres permettent de découvrir comment ces entrepreneures et entrepreneurs ont su valoriser leurs résultats scientifiques pour créer un impact concret. Le tout, dans une ambiance conviviale autour d’une pointe de pizza!

Cette initiative vise à démystifier l’entrepreneuriat scientifique et à souligner l’importance des ressources entrepreneuriales dans ces parcours. Organisée par Entrepreneuriat ULaval et l’Université Laval, elle s’inscrit dans la grande campagne de promotion de l’entrepreneuriat scientifique.

L’entrepreneuriat scientifique vous permet de saisir des opportunités d’affaires uniques. Il permet d’appliquer concrètement des résultats de recherche pour répondre à un besoin social ou résoudre un problème industriel, comme l’ont fait Émilie Lachance et Étienne Julien, les invités de cette édition de l’Heure de pointe.

L’histoire de SOKÏO Industrie

Cette semaine, nous avons découvert le parcours entrepreneurial d’Émilie et d’Étienne, cofondateurs de SOKÏO Industrie. Spécialisée dans le secteur de la construction, l’entreprise conçoit un système constructif de panneaux 2D préfabriqués destinés à être assemblés sur site. Contrairement à la préfabrication traditionnelle en modules 3D, leur approche améliore significativement la performance énergétique des bâtiments.

L’histoire de SOKÏO a débuté lorsque le président d’OÏKOS Construction a approché Pierre Blanchet, professeur titulaire à la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique et directeur des programmes de 2e et 3e cycles en génie du bois et des matériaux biosourcés. L’objet de leur discussion? Un projet de recherche visant à explorer la préfabrication pour améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments, sur lequel Émilie et Étienne seraient impliqués.

En effet, Étienne, titulaire d’un baccalauréat et d’une maîtrise en génie du bois, a débuté le projet de recherche avec l’objectif de développer une connexion entre les différents éléments du bâtiment étanche à l’air et à l’eau, garantissant une performance énergétique optimale.

Après une première année de recherche et la réalisation d’un prototype initial, Émilie, diplômée d’un baccalauréat et d’une maîtrise en génie industriel, a rejoint le projet. Son défi : industrialiser l’innovation pour assurer sa rentabilité. Elle s’est penchée sur le processus manufacturier, exploré les technologies de préfabrication existantes et intégré la robotisation pour simplifier la production. Une fois leur maîtrise complétée, Émilie et Étienne ont obtenu l’approbation d’OÏKOS pour la création d’une nouvelle division : SOKÏO.

Les débuts de SOKÏO

Encouragés par leurs résultats de recherche prometteurs, Émilie et Étienne se sont lancés à la recherche de financement. Cependant, ils ont rapidement réalisé que structurer leur entreprise et développer un modèle d’affaires solide étaient des étapes incontournables pour obtenir des subventions. C’est à ce moment qu’ils ont fait appel à Entrepreneuriat ULaval.

« On a fait le processus de A à Z avec Entrepreneuriat ULaval. Ça nous a vraiment aidé à structurer notre démarche. En entrepreneuriat scientifique, on est souvent très attachés à notre projet, persuadés de sa performance et de son innovation. Mais il faut s’assurer qu’il répond à un besoin réel du marché. Les cliniques d’Entrepreneuriat ULaval nous ont ramenés à l’essentiel : aller sur le terrain, questionner le marché et les utilisateurs pour savoir si on répond à un besoin réel ou si c’est juste une folie technologique dont personne ne veut. »

L’importance de la recherche

Aujourd’hui, les résultats de recherche d’Étienne sont toujours utilisés chez SOKÏO et continuent d’assurer la notoriété de l’entreprise. Émilie le souligne : « C’est fou de voir à quel point un projet de recherche scientifique peut aboutir à une application concrète lorsqu’on décide de l’amener plus loin. »

Son propre projet de maîtrise a révélé qu’en modifiant le produit et en intégrant un procédé d’assemblage robotisé, SOKÏO pourrait accélérer son automatisation, réduire ses délais manufacturiers et limiter les investissements initiaux nécessaires.

Étienne insiste sur l’importance de la recherche et du développement en ingénierie : l’innovation est essentielle pour se démarquer, et une entreprise qui cesse d’évoluer risque rapidement d’être dépassée par la concurrence. C’est d’ailleurs cette quête d’amélioration continue qui rend l’entrepreneuriat scientifique si stimulant à son avis.

Des conseils pour les entrepreneures et entrepreneurs

Le conseil d’Émilie : « Accompagnez-vous du plus grand nombre de personnes possible dès le début. L’entrepreneuriat, ça peut être épeurant et on peut se sentir seul avec notre projet. Aller chercher des ressources, par exemple avec Entrepreneuriat ULaval, ça permet d’obtenir un accompagnement d’affaires et d’apprendre à connaître d’autres personnes qui vivent des situations similaires. »

Le conseil d’Étienne : « N’ayez pas peur d’aller voir les gens, de poser des questions, de parler de votre idée. Je pense aussi que d’entretenir une bonne relation avec le corps professoral, ça permet de s’ouvrir des portes, d’avoir une vision plus globale de son projet. C’est tellement bénéfique. »